Dans un monde où les fictions régissent tout,
dans un monde où les pirateries restent du pain béni
pour le capitalisme, dans un monde où l'on peut s'offrir
les yeux d'un enfant indien
Et bien dans ce monde là,
j'aimerais parler des perdants, d'un certain Polzounkov. "
Bruno Marchand
Un homme arrive avec sa valise. Il est seul en scène.
Il se met à parler. Il parle d'un certain Polzounkov
un petit bonhomme pitoyable et drôle qui dans les cafés
ou les soirées mondaines fait figure de bouffon. Et
pourtant, cet être obscur aux contours disgracieux,
n'est pas celui que l'on voit. Bien au contraire, c'est peut-être
l'homme le plus noble, le plus honnête de la terre.
Prenant le public à parti, il commence alors le récit
de son histoire.
Cette courte nouvelle de Dostoïevski, sur le ton de
la farce, relate la tragédie d'un homme simple qui
veut s'essayer à l'esprit et découvre à
ses dépens que ce n'est pas chose facile. Alors que
la vie aurait pu lui sourire, Polzounkov, un être ordinaire
va par sa bêtise se trouver obligé de mendier
dans les bouges obscurs de la ville et ainsi se confronter
aux quolibets de tous.
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