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Les spectacles du Cylindre Théâtre
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Paroles sur le travail théâtrale 3/4

Baptiste Reverdiau :
La scène n'est pas enfermée par trois murs ( les murs de la cage de scène ) et ouverte sur la salle. Le quatrième mur, conventionnellement percé par le cadre de scène, est ici bien réel. Il est constitué d'un tissu semi-transparent et le spectateur ne peut voir au travers que par le constraste entre l'espace scénique éclairé et la salle obscure.
Au lointain, un écran de rétroprojection figure une fenêtre située derrière les comédiens qui se trouvent ainsi confinés entre deux plans transparents, comme le papillon dans la vitrine de l'entomologiste, comme la bactérie entre la lame et la lamelle sous l'objectif du microscope.

Sur la fenêtre du lointain (l'écran de rétroprojection) apparaît la ville (le jour, la nuit, sous la pluie... des néons peut-être, ou la lune...), défilent des images ou des images animées -souvenirs, obsessions, flashes- images intimes, ses images à lui ou ses images à elle, pendant que lui ou elle affronte ses démons sur la scène.

Le tulle du cadre de scène, lorsque la salle est plongée dans l'obscurité, laisse
voir la scène éclairée ; mais on y projette aussi, depuis la salle, des images qui viennent troubler ou compléter le jeu.

On montre ainsi l'assurance du discours et en même temps le trouble intérieur ; la parole et l'arrière-pensée, la tendresse et le dégout.

Ils (lui et elle) n'ont qu'une conscience limitée des événements, comme le taureau dans l'arène ; sujets ils se croient, objets ils sont, objets d'une farce.

L'idéal serait d'amener le spectateur à comprendre que la seule place à partir de laquelle on peut comprendre leur vie est celle, précisément, du spectateur. Elle et lui n'ont conscience que d'une partie seulement de la réalité dans laquelle ils se débattent.

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Le Cyclique Théâtre