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Bruno Marchand
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Les spectacles du Cylindre Théâtre
Bonne soirée
note d'intention
à propos de
Régis Jauffret
paroles
monologue
photos
vidéo
 

Paroles sur le travail théâtrale 2/4

Bruno Marchand :
J'aimerais entendre la musique de certains instants de leurs
distance.Tous ces moments où la tension du silence est musicale,
infiniment identifiable et pourtant presque inaudible.
Une suite de variations sur un même thème féminin / masculin.

Pierre Marie Trilloux :
Il sera plus question d'un univers sonore que d'une musique au sens traditionnel du terme.
En complicité permanente avec la vidéo et la lumière, il tendra a créer un magma où les perceptions se croisent, s'entremêlent et se confondent.
Flux et reflux léger ou oppressant, obsessionnel ou quasi subliminal, l'univers sonore sera présent aussi bien sur scène que dans la salle afin de créer deux plans sonores qui se répondent ou s'ignorent, fusionnent ou se repoussent.
Ces deux plans ne formeront qu'un seul espace mis sous tension dans le but d'immerger le spectateur pour le "condamner" à prendre parti.

 

Bruno Marchand :
J'aimerais pouvoir les regarder comme au travers d'une fenêtre la nuit, me prolongeant dans leur appartement.
Comme si j'assistais à un spectacle auquel je ne serai pas convié. Invité malgré moi à les observer.

Une vue sur eux comme derrière un miroir sans teint.
Ces gens là, protégés de mon regard, se livreraient à eux même, dans l'intimité feutrée de leur grand appartement. Ils pourraient malgré tout s'évader d'eux même, de leur espace, regarder eux aussi aux dehors, au travers d'une fenêtre, la nuit étoilée, les lueurs de la ville, et puis comme par un retour sur soi, comme par un déplacement du regard de l'extérieur à l'intérieur, un regard introspectif, ils reverraient quelques instants de leur vie, heureux ou malheureux, les souvenirs de leur rencontre, de leur sexualité, de leur enfance peut être, des fantasmes et puis de nouveau la décomposition de la nuit qui précéderait le lever du jour.


Michel Coste :
Pour détourner complètement le rapport entre spectateur et la scène, faisons en sorte que le spectateur se retrouve dans la situation d'un voyeur entouré d'autres voyeurs. Pour cela la présence d'un rideau en devant de scène, à travers lequel on aperçoit tout, comme à travers celui d'une vrai fenêtre, me parait donner une dimension supplémentaire grâce, à la possibilité offerte de s'en servir comme support de projection. "Voir c'est projeter" disait Bergson. Il sera donc donné à voir trois niveaux "d'images" avec aussi l'idée d'enfermement entre deux "virtualité" (celle des images vidéo) de la présence réelle des acteurs.

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Le Cyclique Théâtre