Paroles sur le travail théâtrale
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Bruno Marchand :
J'aimerais montrer des êtres qui analysent réellement
l'amour.
En discutent, le détruisent, se battent entre eux...
l'amour, le manque d'amour, la mort de l'amour, la douleur
qu'entraîne la perte des êtres aimés, choses
qui nous sont le plus nécessaire pour vivre finalement.
Une femme, une homme. La plus belle des histoires. Mais aussi
peut être la plus difficile à raconter.Cela suppose
une formidable complicité entre les acteurs, beaucoup
de tendresse, d'écoute et de générosité.
C'est pourquoi j'ai demandé à Corinne, l'actrice,
de choisir elle même son partenaire.
Un idéal à écouter, un idéal à
faire jouer.Une histoire d'amour entre eux et ceux qui vont
les regarder.
Les accompagner, savoir les perdre aussi, mais sans cesse
les admirer.La pièce est une offrande, un cadeau aux
acteurs.
C'est presque un hommage.
Ils n'ont qu'à se livrer à notre intimité,
et donc livrer leur intimité.
Ils nous offriront leur trésor. Ce fameux trésor
des humbles, dont parle Maurice Maeterlinck"...c'est
notre vérité sur la mort, le destin ou l'amour..."
.
Les acteurs quand ils le peuvent nous livrent ces secrets.
C'est rare, mais lorsque surgit ce prodigieux moment, cet
instant ou le temps n'existe plus, leur vie comme un fleuve
inonde notre âme, et le théâtre est là.
Le travail sera cette recherche, la quête de l'amour.
Un torrent d'amour !
J'aimerais voir une chorégraphie minimaliste, presque
invisible.
La pièce est une succession de séquences déjà
vécues.
Les séquences recommencent parce qu'elles ne trouvent
pas d'issue.
Une répétition de gestes, de toucher, d'élans
semblables à ceux de nos vies intimes. Tous ces gestes
d'aliénation ou de libération à l'autre.
Luce Cathala :
On verra avec les comédiens...
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